La communication non violente (CNV)
La Communication Non Violente : une autre façon de se dire
Dans un monde où tout va vite, où les mots dépassent parfois la pensée, où les tensions surgissent dans nos vies personnelles, professionnelles ou sociales, la Communication Non Violente (CNV) apparaît comme une bouffée d’air. Développée par le psychologue américain Marshall Rosenberg dans les années 1960, cette approche invite à repenser notre manière de nous exprimer, d’écouter, de comprendre — pour créer du lien plutôt que du conflit.
Qu’est-ce que la CNV ?
La CNV n’est ni une méthode de communication douce, ni une technique pour « gagner » une discussion. Elle est un art de vivre relationnel, qui repose sur quatre piliers :
Observer sans juger : Il s’agit de décrire une situation objectivement, sans y mêler nos interprétations. Par exemple, dire « Tu es toujours en retard » devient « Tu es arrivé 20 minutes après l’heure convenue ».
Exprimer ses sentiments : Identifier ce que l’on ressent vraiment, au-delà des accusations ou reproches. Plutôt que « Tu m’énerves », on dira : « Je me sens frustré.e ».
Nommer ses besoins : Nos émotions sont souvent liées à des besoins satisfaits ou non. Exprimer un besoin, c’est se reconnecter à soi : « J’ai besoin de ponctualité pour me sentir respecté.e ».
Formuler une demande concrète : La CNV propose de faire des demandes claires, réalisables, sans exigence : « Pourrais-tu m’envoyer un message si tu penses arriver en retard ? »
Pourquoi est-ce si difficile de communiquer autrement ?
Parce que nous avons grandi dans une culture où la critique, le jugement, la compétition ou la culpabilisation sont omniprésents. On nous a rarement appris à écouter nos émotions ou à parler de nos besoins. Et pourtant, c’est là que réside la clé de relations plus saines.
Les bénéfices d’une communication bienveillante
Moins de conflits, plus de compréhension
Un climat plus serein, en famille comme au travail
Une meilleure connaissance de soi
Une écoute véritable de l’autre
La CNV ne garantit pas l’absence de désaccords, mais elle ouvre un espace pour dialoguer autrement. Elle nous apprend à sortir du rapport de force pour entrer dans la coopération.
Un chemin, pas une perfection
Communiquer de façon non violente ne veut pas dire être parfait.e, ni ne plus jamais s’emporter. Cela signifie choisir la conscience : de ses mots, de ses réactions, de l’impact que l’on a. C’est une pratique qui demande du temps, de la patience, et surtout de la compassion envers soi-même.
En osant la CNV, nous n’apprenons pas seulement à mieux parler. Nous apprenons à nous relier — à nous-même, aux autres, à ce qui compte profondément.
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